La "french touch" fait le succes du premier musee d'art contemporain d'Ukraine
8 December 2006
Le "Pinchuk Art Centre" de Kiev, premier musee d'art contemporain d'Ukraine, a attire plus de 22.000 visiteurs en deux mois d'ouverture. Un succes pour l'etablissement, et pour son architecte, le Francais Philippe Chiambaretta.
Installe sur les trois niveaux superieurs d'un immeuble ancien du centre ville (l'Arena), le Pinchuk Art Centre (2.600 m2) emerge d'un quartier classique, a deux pas du marche couvert de Bessarabska. L'entree du musee proprement dite est situee au troisieme etage du batiment. Une sequence visuelle jouant sur les matieres delimite l'espace d'accueil. Il se compose d'un meuble blanc realise en Corian, entoure d'un mur lumineux multicolore (coffrage de tubes neons, et d'un sol de granit ukrainien, de quatre gris differents. Le graphisme au sol canalise le flux de visiteurs vers les salles d'exposition.
Ces salles d'exposition sont traversees par un mur central d'un metre de largeur, dans lequel sont regroupes tous les fluides (air conditionne, electricite...). Les surfaces d'echanges de ventilation ont ete regroupees sur la tranche du mur, et habillees d'un cadre metallique au graphisme abstrait. Ces pieces de metal perforees evoquent les premieres cartes imprimees informatiques ou un message code en morse. L'espace degage est ainsi pleinement consacre a la contemplation et a la comprehension des oeuvres. Pour evoluer dans les meilleures conditions, une attention particuliere a ete portee a la mise en lumiere des salles. Elle s'effectue grace a un dispositif lumineux au plafond, constitue de bandes de Barrisol translucide d'une largeur d'un metre. Place en peripherie, ce systeme a permis de conserver une hauteur sous plafond maximale.
A travers la Fondation Pinchuk pour l'art contemporain, Victor Pinchuk, a la tete de l'un des principaux groupes ukrainiens (Interpipe), souhaite rapprocher les cultures de l'Est et de l'Ouest. Pour constituer sa collection, l'homme d'affaires s'est entoure du commissaire d'exposition Alexander Solovyov pour la selection d'oeuvres ukrainiennes, et du critique d'art francais Nicolas Bourriaud (co-fondateur du Palais de Tokyo a Paris) pour la partie internationale. Les oeuvres reunies de Xavier Veilhan, Carsten Nicolai, Carsten Holler, Philippe Parreno, Sarah Morris ou encore Olafur Eliasson ont en commun cette idee que l'art contemporain "emprunte les logiques et les formes au monde industriel".
Source: "LeMoniteur-expert"